Cette intervention vise à présenter l’expérience de l’enseignement et du monde de la recherche de trois écrivaines afro-américaines majeures, Toni Morrison, Maya Angelou et Zora Neale Hurston, deux professeures et une chercheuse qui ont abordé, dans des entretiens ou dans leurs écrits autobiographiques, les enjeux de leur double carrière.
Si écrire et enseigner peut, d’un point de vue universitaire, apparaître comme compatible, voire complémentaire, ces deux activités ne sont pas nécessairement identiques en termes de vocation. L’idée de vocation est d’ailleurs centrale, puisque les propos de Morrison, Angelou et Hurston montrent que ces dernières mesurent l’importance de la profession d’enseignant.e et de l’immense responsabilité qu’elle implique. En effet, Morrison et Angelou insistent sur l’une des préoccupations majeures de l’auteur.e et de l’enseignant.e: transmettre. Pour ces auteures afro-américaines, la transmission d’une mémoire et d’une histoire collective constitue non seulement un besoin personnel, mais également une nécessité sociale.
Dès lors, enseigner ne saurait se limiter à la transmission d’une connaissance brute. Il s’agit de donner à l’étudiant.e les moyens d’appréhender, de digérer et de s’approprier la connaissance pour la transformer en sagesse : pour ces auteures, la responsabilité de l’enseignant.e est de responsabiliser ses étudiant.es. Enseigner, tout comme écrire, tisse des liens entre des individus d’horizons divers. Les universités abritent des communautés d’enseignants et d’étudiants unies autour d’un objectif commun : la protection et la promotion du savoir.
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