Responsables : Isabelle Vagnoux (PR) et Valérie André (MCF)
Membres : Valerie André (MCF), Karine Bigand (MCF), Alice Byrne (MCF), Dominique Cadinot (MCF), Matthew Graves (PR), Sara Greaves (MCF HDR), Marie-Odile Hédon (PR), Anne Lesme Pujade (PRCE), Lydia Martin (PRAG), Sylvie Mathé (PR émérite), Jean-Christophe Murat (MCF), Linda Pillière (PR), Fanny Roblès (MCF), Michael Stricof (MCF), Gilles Teulié (PR), Isabelle Vagnoux (PR), Nathalie Vanfasse (PR)
Doctorant.e.s : Julie Dallinges, Virgile Lorenzoni, Camille Martinerie, Aïcha Rahal, Emilie Seguin
Docteur.e.s : Floriane Blanc, Jessica Stark
Présentation générale
Ce programme pluridisciplinaire regroupe civilisationnistes, littéraires et linguistes spécialistes des îles Britanniques, de l’Amérique du Nord et du Commonwealth. Les thèmes qui le composent visent à explorer les liens entre passé et présent (héritages culturels, mémoriels, coloniaux, littéraires et linguistiques, interconnexions temporelles), les relations internationales (interconnexions spatiales), ainsi que les questions de construction et de représentations de l’identité (individuelle et/ou collective, nationale et post-nationale). Le rayonnement du programme est à la fois local (ville de Marseille, archives, musées), régional (réseau universitaire du « grand sud ») et international (partenaires nord-américains, irlandais, britanniques, australiens et sud-africains). L’accent est mis sur la collaboration en réseau. L’interaction avec des acteurs non universitaires est par ailleurs privilégiée (experts, diplomates, acteurs du monde artistique, culturel et associatif…).
B1. Rémanences dans le monde anglophone, XXe-XXIe siècles
(resp. Karine Bigand et Marie-Odile Hédon)
Membres : Valérie André (MCF), Karine Bigand (MCF), Sara Greaves (MCF HDR), Marie-Odile Hedon (PR), Lydia Martin (PRAG), Sylvie Mathé (PR émérite), Jean-Christophe Murat (MCF), Linda Pillière (PR), Nathalie Vanfasse (PR)
Doctorant.e.s : Emilie Seguin, Julie Dallinges, Aïcha Rahal
Le thème s’intéresse à la question des héritages dans le monde anglophone du XIXe au XXIe siècles. Héritages historiques, littéraires, culturels au sens large et à leur intérêt aujourd’hui. La question implique une réflexion sur les notions de mémoire, de patrimoine culturel et de transmission, de compréhension et d’utilisation du passé dans le présent. Elle fait aussi entrer en jeu la notion de représentation et d’imaginaire (Stuart Hall, Cultural Representations and Signifying Practices, 1997). Elle est donc pertinente à la fois dans les domaines des sciences humaines et sociales et dans les études littéraires. La mémoire, devenue un objet d’étude incontournable des sciences humaines et sociales depuis les travaux de Maurice Halbwachs, Jan et Aleida Assman, et Pierre Nora, est également un enjeu essentiel dans les sociétés contemporaines anglophones. Elle est à l’œuvre dans l’élaboration des programmes d’histoire, les politiques mémorielles et commémoratives ou encore les pratiques muséales, car elle touche à l’identité collective telle qu’elle est promue et perçue. Les objets d’étude contemporains sur ces sujets sont nombreux, mais les bornes chronologiques larges permettent d’inclure les grands enjeux d’écriture de l’histoire, d’invention de traditions et de mise en valeur d’un passé commun qui commencent avec l’émergence des nationalismes occidentaux. Cette périodisation est tout autant pertinente dans les études littéraires et visuelles, où le 19e siècle voit l’émergence de la modernité qui sert de socle au monde actuel. Dans les études littéraires et visuelles, la rémanence prend la forme de transferts, adaptations et réécritures, qui se traduisent par des phénomènes d’hybridité, de renouvellements, de transformations, de réincarnations et de métamorphoses.
B2. Observatoire des Relations Extérieures du Monde Anglophone
(OREMA, resp. Valérie André et Isabelle Vagnoux)
Membres: Valérie André (MCF), Alice Byrne (MCF), Dominique Cadinot (MCF), Matthew Graves (PR), Anne Lesme (PRAG), Michael Stricof (MCF), Isabelle Vagnoux (PR)
Doctorant : Virgile Lorenzoni
Docteure collaboratrice du LERMA (en cours) : Floriane Blanc
Docteure : Jessica Stark (2020)
Partenariat : GIS Institut des Amériques
OREMA apparaît comme le seul groupe de recherche en France spécifiquement dédié aux relations extérieures du monde anglophone dans son ensemble. La thématique Relations internationales/Relations extérieures présente l’avantage d’être plus ouverte sur d’autres spécialités que la politique étrangère d’émanation strictement étatique. Les séances du séminaire organisé jusqu’en 2018 ont bien montré que des acteurs non étatiques (ONG, think tanks…) jouent un rôle croissant dans les relations internationales ou dans l’élaboration de la politique étrangère. De même, les relations internationales s’intéressent également aux échanges culturels, aux migrations, aux diasporas, aux questions de libre-échange, plus généralement aux circulations de tous ordres et aux questions ‘intermestiques’. L’abandon d’une thématique générale dans l’unité à partir de 2018 a permis à OREMA de développer son rôle d’ « Observatoire », en prise directe avec l’actualité. Outre les rencontres scientifiques organisées, (conférences, journées d’étude, colloques), un carnet de recherche, https://orema.hypotheses.org, a été ouvert en 2018 et est régulièrement alimenté, à la fois par les membres du groupe et par des contributeurs extérieurs, français ou étrangers.
B3. Géographies critiques / Géohumanités
(resp. Matthew Graves et Gilles Teulié)
Membres: Matthew Graves (PR), Fanny Roblès (MCF), Gilles Teulié (PR)
Doctorante : Camille Martinerie
Le thème, qui poursuit les objectifs et les partenariats institutionnels du précédent séminaire Geographies of Displacement (2010-2015), est consacré à l’exploration du « tournant spatial » dans les Humanités et à l’application des outils conceptuels de la géographie critique aux études du Commonwealth et du monde anglophone postcolonial, notamment dans les domaines de la géopolitique infra-étatique, la géohistoire, et la géographie mémorielle. Il a pour vocation de jouer un rôle de structuration moteur dans les études postcoloniales en France. L’équipe a notamment mené des projets de recherche sur la géographie des émotions avec le Digital Ethnography Research Centre (RMIT University) dans le cadre de la Fondation AMU, sur les politiques commémoratives avec le Centre d’Études et de Documentation Guerre et Sociétés contemporaines (Archives de l’État belge), et elle collabore actuellement avec les géographes et historiens culturels de TELEMME à un projet Pépinière d’excellence de la fondation A*MIDEX sur la monumentalisation en Méditerranée. Ces projets impliquent une collaboration étroite avec les institutions de l’environnement socio-économique de l’Université, entre autres les Archives de la Ville de Marseille et le Site-Mémorial du Camp des Milles.
Le thème est adossé à un séminaire transdisciplinaire, interuniversitaire et itinérant qui se réunit une fois par trimestre par alternance dans l’une des six universités partenaires (Aix-Marseille, Paul-Valéry Montpellier 3, Toulouse Jean-Jaurès, Saint-Étienne, Grenoble-Alpes et Dijon) avec la participation de conférenciers de nos universités partenaires à l’international (Birmingham, Cape Town, Edimbourg, Melbourne, Sydney). Ce séminaire Critical Geographies (2015-2020) se terminera par un webinaire en novembre 2020 afin de dresser le bilan du quinquennal écoulé et préparer une publication scientifique. Un troisième volet du séminaire sera alors lancé conjointement avec nos partenaires du réseau. Le thème en sera certainement la géographie environnementale et devrait couvrir la période 2020-2024 ou 2025, toujours dans le cadre interuniversitaire et international qui est le sien.