Doctorant
Domaines de recherche :
- Australie
- Aborigènes et Insulaires du détroit de Torrès
- Histoires et cultures aborigènes
- Relations sociétés-milieux
- Rock Art / Savoirs-faire environnementaux
- Théorie des systèmes / Structuralisme / Tournant ontologique
- Civilisation : histoire/ethnologie/archéologie + études environnementales
Période(s) d’étude :
Australie de la « Préhistoire » / période coloniale / Contemporaine
Formation initiale
- Master ECMA
- Licence LLCER Anglais
Thèse
Sous la supervision du Pr. Matthew GRAVES, mon sujet est intitulé « Approche systémique du Rock Art australien : structures, propriétés et modélisations des dimensions idéelles et matérielles d’un objet-sujet d’histoire« .
Résumé du projet de recherche doctoral :
L’histoire et l’historiographie australiennes se questionnent, depuis la fin des années 1960, sur la manière de construire un récit du continent qui ne reproduise pas un « cult of forgetfulness ». L’attention s’est dès lors portée sur une intégration accrue et systématique de l’histoire non écrite des diverses populations aborigènes du continent dans un procédé visant à purger la discipline de ses stigmates passés. La recherche ici menée porte sur une double interrogation concernant l’incorporation de l’iconographie rupestre et pariétale, aussi nommée « rock art », dans la production de l’histoire australienne. Il s’agit donc en cela de caractériser la mobilisation du rock art, en tant que matériau à la signification non ancrée, au sein de la démarche historique et historiographique, tout en circonstanciant l’histoire australienne que permet de supputer l’analyse du rock art régional. L’approche procède en trois temps au travers de l’application d’une littérature variée principalement empruntée à l’archéologie, l’ethnologie, l’histoire et la sémiotique en sus de certains textes législatifs australiens ; ainsi que par l’analyse d’un corpus d’iconographies australiennes. Le rock art est ainsi initialement situé dans une perspective historicisante en tant qu’objet de recherche et sujet de société à partir de sa « découverte » par la société coloniale d’époque, pour ensuite être mieux contextualisé comme entité duelle : archive et lieu de récit(s) des communautés aborigènes. Enfin, le rock art est caractérisé dans son ontologie comme pratique socioculturelle et élément d’un double système sémiotique et mémoriel dont est proposée une morphologie au travers de modélisations reliant entités matérielles et idéelles. Cette approche multiple présente ainsi les préliminaires à un travail devant permettre l’introduction d’une méthodologie analytique d’archives caractérisées par leur « multi-vocalité », tel que le rock art, fondée à partir de la formalisation des propriétés et caractéristiques du rock art australien et de leur traitement complexe au travers d’une incrémentation au sein des systèmes idéels et matériels humains.

