Projet HORIZON – Les voix féminines de l’anti-féminisme

Responsable : Nicolas Boileau (MCF)

Membres : Nicolas Boileau (MCF), Marc Calvini-Lefebvre (MCF), Claire Sorin (MCF)

Partenariats

GIS Institut du Genre

Réseau GENDER-Med, http://www.mmsh.univ-aix.fr/program/Pages/thematiques/gendermed.aspx

Séminaire Genre, Femmes, Méditerranée (GeFeM) du laboratoire TELEMME

Mission Égalité Hommes-Femmes (AMU)

Le projet est lauréat d’une “pépinière d’excellence” (A*MIDEX) obtenue en 2017.

Présentation

Ce projet s’intéresse à la manière dont le mouvement féministe a pu être la cible d’attaques et d’oppositions de la part des femmes elles-mêmes. Des spécialistes de la « première vague » des féminismes anglo-américains se proposent d’explorer la généalogie de ces rapports hostiles ou ambigus que les femmes entretiennent avec le féminisme dans l’espace transatlantique, à partir de l’analyse de la période cruciale 1830-1930. Il s’agira d’étudier l’aspect protéiforme des résistances féminines au féminisme d’un point de vue historique, culturel, politique mais également dans leurs représentations littéraires et artistiques. La première année du projet débutera par un cycle de conférences qui permettra de décliner les modalités des résistances féminines au féminisme. Cette question étant moins documentée que les oppositions masculines, ou politiques, au féminisme, et qu’elle a été abordée de manière périphérique dans les études consacrées au(x) mouvement(s) féministe(s), il semble nécessaire de faire un état des lieux des outils qui ont été forgés pour penser ces résistances et identifier les points d’achoppement. Un programme de journées d’étude et de séminaire a ensuite permis de se consacrer au(x) définition(s) du féminisme qui sont en jeu dans ces résistances (2017-2018), avant d’aborder leur historicisation et l’origine ou les causes de ces résistances (2019-2020). Désormais, nous nous intéressons de plus près à ce qui a été identifié comme l’un des ressorts de cette opposition des femmes elles-mêmes au(x) féminisme(s), à savoir la mémorialisation du mouvement et la manière dont se construit un héritage monolithique à partir d’une histoire plurielle : des travaux sont en cours qui concernent les sites du féminisme, aussi bien les sites mémoriels que les tropes culturels et théoriques qui fondent l’Histoire de ces mouvement. 

Voir https://wfw.hypotheses.org/.